Jeep, possiblement la marque la plus copiée de la planète automobile, célèbre ses 75 ans cet été. Pleins feux en photos sur les dix prototypes les plus fous ou les plus laids, des dernières décennies.
Les célébrations entourant le 75e anniversaire de Jeep s’élanceront en milieu d’été (2016). Comme les débuts de la marque sont d’une complexité à décourager toute tentative d’explications, nous retiendrons cette date : le 16 juillet 1941.
Un premier contrat pour Willys-Overland
Il y a 75 ans, la compagnie Willys-Overland recevait de l’armée américaine son premier contrat officiel pour le Willys, qu’elle allait fabriquer à son usine de Toledo (Ohio), exactement là où on fabrique encore la Jeep Wrangler.
Les prototypes se font attendre
Au milieu du siècle dernier, l’industrie automobile n’avait pas encore découvert les mérites des véhicules-concepts. Oh, on a bien eu droit à cette étude de style Jeep XJ001 de 1969, sans portière et à la carrosserie de fibre de verre, mais le nouveau propriétaire AMC n’a jamais su quoi en faire.
Et quelques années plus tard, le seul exemplaire brûlait à tout jamais lorsque le camion qui le ramenait d’une foire texane était victime d’un accident.
Jeep Jeepster : le plus laid ?
Il faudra attendre la fin des années 1990 pour réellement discourir prototypes chez Jeep, par exemple ce Jeepster 1998. Le véhicule-concept avait alors été «sportivisé» d’un moteur V8 et d’une suspension aux quatre roues s’ajustant au gré des terrains. On voulait rendre hommage au Willys d’époque, mais des publications l’ont vite surnommé « Le plus laid des concepts Jeep »…
À notre avis, c’est lui le plus laid…
Sauf qu’à notre avis, le plus laid des prototypes ayant émané de la marque d’utilitaires est la Jeep Wagoneer 2000. Dévoilé en 1991, il constituait l’un des premiers vrais balbutiements dans la catégorie des véhicules multi-segments, les crossovers, dans la langue de Shakespeare.
Mais même son intéressante configuration à six passagers (2+2+2), ses marchepieds intégrés se déployant à l’ouverture des portières (une innovation reprise par le Lincoln Navigator Concept cette année) et ses panneaux solaires (rappelez-vous : on n’est qu’en 1991…) ne réussissaient pas à faire oublier l’affreuse silhouette en suppositoire.
Les gênes Jeep
Le prototype Willys2, présenté à l’automne 2001 au salon de Tokyo, a servi d’inspiration pour le duo en devenir des Jeep Patriot et Jeep Compass. Dommage que les versions de production n’aient pas bénéficié d’autant de gênes Jeep…
Les débuts d’une tradition
En 2002, Jeep et son partenaire d’accessoires Mopar ont débuté ce qui allait s’installer comme une tradition et une très courue, s’il vous plaît : la préparation de véhicules-concepts en vue du Easter Jeep Safari, ce grand rassemblement au temps de Pâques qui se déroule à Moab, à deux jets de pierre de la rivière Colorado, en Utah. Depuis, plus d’une cinquantaine de Jeep-concepts ont été présentés à ce grand rendez-vous annuel.
Jeep hybride qui n’a jamais vu le jour…
La Jeep Renegade Concept de 2008 n’a rien à voir avec l’itération de production commercialisée depuis près de deux ans. Non seulement le prototype a puisé son inspiration chez les «dune-buggy», mais il se voulait « respectueux de l’environnement » avec sa motorisation diesel-électrique. Notez que la marque Jeep n’offre toujours pas de véhicule hybride…
Et on attend toujours la camionnette…
Ça fait des années que Jeep nous allèche avec le retour d’une camionnette dans son alignement. Il l’a fait en 2005 avec ce prototype Jeep Gladiator qui s’inspirait du modèle 1963 d’origine et qui, pour la modernité, abritait sous son capot un quatre cylindres turbodiesel de 163 chevaux et 295 lb-pi de couple. Dix ans et quelques annonces plus tard, toujours pas de Jeep avec caisse de chargement.
Jeep TrailCat ou l’extravagance HellCat
Vous dites que les 163 chevaux d’une Jeep, aussi « pick-up » soit-il, c’est bien peu? Certes, ça l’est si l’on compare avec le tout dernier Jeep Trailcat avec V8 Hemi Hellcat de 707 chevaux. Présenté à l’occasion du dernier Easter Safari Moab, au printemps dernier, cette itération de la Jeep Wrangler est venue rejoindre les autres extravagances HellCat, en prototype, du moins.
Jeep Hurricane: des essieux qui s’ignorent…
Cela dit, dix ans avant cette Jeep TrailCat, un autre prototype Jeep avait misé sur la performance brute : la Jeep Hurricane 2005 disposait non pas d’un, mais de deux moteurs V8 Hemi, pour une puissance totalisant les 670 chevaux et les 740 lb-pi de couple. Question d’ajouter encore un peu plus de «oh» et de «ah», Jeep lui avait patenté deux essieux directionnels ; parfait pour tourner sur un dix cents dans la plus dense des forêts…
Vague de chaleur
Qui fut la star incontestée du 49e Easter Jeep Safari de Moab ? Ce fut la Jeep Chief, véritable ode au légendaire Cherokee des années 1970. Sauf que cette teinte Bleu Océan, ce toit couleur « Vague qui déferle » et cette calandre en lame de rasoir, à la Jeep Wagoneer d’époque, cachent bel et bien la carcasse d’une Jeep Wrangler Unlimited. Avec en prime un habitacle aux appliqués floraux et un levier de vitesse Tiki, clin d’œil aux surfeurs d’Hawaï…
Court-circuit !
Au rendez-vous Moab du printemps dernier, la Jeep TrailCat et ses 707 chevaux ont certes attiré tous les regards, mais la Jeep Shortcut Concept a su incarner « l’esprit des États-Unis dans les années 1950». Se présentant dans sa plus simple expression, cette Jeep Wrangler a puisé à même la palette de l’ancêtre CJ-5, à commencer par des jantes rétro et du tissu écossais aux sièges. De tous les prototypes qui se sont extirpés des studios de design Jeep au fil des années, c’est cette Jeep Shortcut qui, par sa simplicité, nous a le plus électrisés.
